DANS UN MARCHÉ DE L’EMPLOI QUI ÉVOLUE ENTRE INCERTITUDES ET OPTIMISME, NATHALIE JULIENNE, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE BWO RECRUTEMENT PARIS, FAIT LE POINT SUR CETTE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES POUR NOS CHARGÉS DE RH.
En tant que chargée de recrutement, avec la période liée au confinement, avez-vous noté de nouvelles tendances dans les RH ?
En quelques mois, la Covid 19 a généré une ouverture technologique concernant les recrutements : notre agence s’est très vite adaptée au développement des entretiens en visioconférence ainsi qu’au suivi digital des candidatures.
Cette mue technologique se retrouve bien entendu chez les employeurs et salariés : nous avons assisté à un fort développement du télétravail et son acceptation par les entreprises, même celles qui étaient les plus réfractaires.
Justement, où en sommes-nous côté télétravail ?
La situation semble revenir à la normalité et les pratiques des entreprises ont évolué : elles acceptent facilement 1 à 2 jours de télétravail par semaine. Du côté des salariés, leurs habitudes ont changé et ils sont parfois plus exigeants : télétravail 4 à 5 jours, souplesse horaire, salaires revus à la hausse. Ce n’est malheureusement pas toujours possible et cela ne facilite pas le maillage relationnel en entreprise. Il est nécessaire de préserver un bon équilibre entre télétravail et présentiel. A nos yeux, cela doit rester un contrat gagnant-gagnant pour tout le monde.
Du côté des entreprises, les besoins ont-ils évolué ?
Les besoins en recrutement se sont réellement accrus. Les entreprises recrutent, cependant, de très nombreux postes ouverts ne trouvent pas preneurs. Cette problématique existait déjà depuis plusieurs mois mais elle a tendance à s’accentuer depuis cet été. Dans notre secteur, nous avons plusieurs postes à pourvoir pour lesquels nous n’avons pas encore décelé la perle rare ! Services généraux, formation, pédagogie… à Paris ou en province, n’hésitez pas à consulter nos offres d’emploi i !
Du côté des candidats, les aspirations et exigences ont-elles été modifiées ?
Horaires, télétravail, congés, salaire… Dans une période où les candidats ont plus de choix du fait des nombreux postes ouverts, les exigences changent et la qualité de vie est devenue leur critère primordial. Il ne faut pas perdre de vue que lors d’un entretien d’embauche, priment l’intérêt du poste et l’évolution de carrière, sans négliger bien sûr la qualité de vie. Mais il est à mon sens nécessaire de faire preuve d’ouverture. 😉
Chez BWO Recrutement Paris, comment abordez-vous ce dernier trimestre 2021 ?
Notre agence RH fait face à une activité soutenue : il y a beaucoup de travail et de recrutements en cours. Avec le développement des technologies et le déploiement de notre process de recrutement digital, un certain nombre de nos clients nous confient désormais leurs recrutements en province. BWO intervient maintenant sur de nombreuses régions et villes françaises telles que Bordeaux, les Hauts de France, Rouen, Strasbourg…
Nous intervenons actuellement sur un marché de l’emploi très tendu où le rapport entreprise et candidat se déséquilibre : nous assistons à une surenchère des salaires, à des négociations accrues et ce sont souvent les entreprises qui cèdent. Cette situation ne sera pas forcément bénéfique pour les candidats qui se « survendent » car cela risque à moyen terme de freiner les embauches en CDI ou d’orienter les entreprises vers d’autres solutions, telle la sous-traitance.
